PRAIRIE MARINE
Une île au creux de mon sommeil
Berce le silence et la plénitude des aurores d’hier.
Passage parfumé d’une paix familière,
Elle se blottit sous drap de songes.
Bonheur franc, chaleur bénéfique,
La mer souligne l’arc de la terre.
Prairie marine, la brume pleut
Et voile l’horizon inscrit sur croix de granit.
Jardin fleuri, illusion, tache engloutie,
Une île au creux de mon sommeil.
Comme un regard posé sur les regrets,
Le passé est notre nostalgie,
Il vit des ombres et des absences,
Nuit sans étoile et sans appel.
Il se fait triste
Sur les rides de nos visages,
Sur le blanc de nos tempes.
Il se fait lourd,
La démarche devient hésitante,
Le passé est notre nostalgie.
Comme un arbre mort, absent de la source vive,
La douceur éclate, le cœur se consume
Et la cendre se dépose en offrande
Au pied de la tombe, blessure et souffrance.
Le chemin de la peine chaque jour recommence,
Mais l’arbre du sacrifice refleurit en flammes d’espoir
Et l’espérance renaît en prière commune.
Fleurs fanées
Pétales solitaires
Où sont les corolles d’antan ?
Ne laissons pas les orages amers
Déferler en vagues mourantes
Sur les récifs de nos peines.
Au sein des sables
La fleur jaillit, couleur d’espoir,
Couleur fragile, elle s’épanouit,
S’ouvre à la vie, perce la terre
Brèche ouverte sur l’espérance.
Fleurs fanées
Pétales solitaires
Où sont les corolles d’antan ?