Décembre
Novembre
le site de Jean-Boulic
http://perso.numericable.fr/pierre.yves.boulic/JPB/Jean-Pierre_BOULIC.html
Octobre
http://emergences.onlc.fr/
Septembre
Juillet - Août
Juin
Mai
http://www.victor-ramirez.com/epintura.html
Art postal
Jean-Claude Coiffard
Technique mixte 1840 Pascal Bouchet Almanach 2014 Ed du Petit Véhicule |
La
moisson est dite
La moisson
est dite, laissant ses motifs infuser le silence, laissant les yeux s’éprendre
de ses lueurs, laissant les mains s’échauffer.
La vendange
est dite, laissant son vermeil transfuser les terres, laissant les lèvres
goûter ses rêves, laissant les mains s’enivrer.
Les noces
sont dites, nous laissant tout le temps au monde, le temps des griseries et des
cueillettes.
Chacun peu,
dans la large palette, surprendre son reflet, lever son écho, encrer son trait
d’union.
Chacun peut
appuyer son passage.
Jean- Pierre Sautreau
(Mikado
des signes ed Soc et Foc)
Novembre
Les mots pour accompagner les peintures ou les
peintures pour accompagner les mots…
Dans ce très beau recueil Chemin de feu aux éditions Le lavoir Saint-Martin, les poèmes de
Bernard Grasset et les tableaux de Geneviève Roch entrent en résonance
poétique, le livre se construit en un dialogue fraternel, deux expressions
artistiques se rencontrent pour faire œuvre commune et communier à l’indicible
. La poésie du livre se situe à ce point de la rencontre entre les couleurs et
les mots. On sent bien que ces poèmes en prose sont nés du silence et de la
contemplation. Regarder pour dire l’âme du tableau, pour en traduire la lumière
et tracer un chemin de passion créatrice, un chemin de vie, un très beau
« chemin de feu », pour
traverser « la nuit silencieuse »
et déboucher sur un « paysage
auroral » ou « l’aube sans
fin murmure aux pas du voyageur ».
Ghislaine Lejard
le site de Jean-Boulic
http://perso.numericable.fr/pierre.yves.boulic/JPB/Jean-Pierre_BOULIC.html
Sur un trottoir de Vienne nous déambulons
Pelouse tavelée de feuilles fraîchement tombées
Jaune lumière
Les arbres s’effeuillent tout autour de nous
Pluie sèche
Long souffle de vent
Pluie d’or
Papillons
Tourbillonnent
En essaim
Nous enrobent
Jolie caresse
et joyeux silence.
Patrick Joquel
(
Extrait de Vienne, novembre 08)
Octobre
Coup de cœur :
le site d’Anne-Yvonne Pasquier
http://emergences.onlc.fr/
Christian Alle |
Septembre
Une histoire humaine de terre et d’amour, de peines
et de joies. Une histoire de famille, de trahison et d’abandon. Au bout du
chemin, comme au début, une petite fille pour la résilience et le pardon ;
avec les mots de la poésie pour livrer ce qui a été trop longtemps gardé dans le cœur, des images de guerre, mais aussi d’oiseaux…
pour aller plus loin, au-delà de la peine, sans jamais oublier le pays, aux
paysages d’herbe qu’on ne sent plus, mais, un pays d’où viennent encore bien
« des bruits d’amour ». Cécile Guivarch rend un magnifique hommage à
ces ancêtres dont « l’histoire ne s’efface pas », une histoire à
revivre par elle qui « se lève à l’autre bout d’elle-même… » pour
commencer « son livre par la fin ». G.L
« qui vous dira mes aïeux
n’avons cessé de penser à vous
vos silences écoulés de cœur en cœur
vos sangs mêlés de rivières
vous reteniez votre souffle
vous n’avez jamais été aussi proches
à frémir ainsi sur nos épaules
vous êtes nos morts
le ciel vous empêche de glisser. »
Extrait du recueil
Un dessin d'Arlette Chaumorcel
Juillet - Août
Collage: Adriana Langtry-Carreri ( Italie ) |
À découvrir le site de Carole Chollet- Buisson |
http://carole.chollet.over-blog.com/ |
Dans le cadre d’un projet
artistique, des élèves de CM1 :
9/10 ans et CM2 : 10/11 ans de l’école publique de Penne d’Agenais,
ont observé et étudié des collages sur
mon blog.
Ils ont ensuite réalisé de très
beaux collages dont voici 2 exemples.
Félicitations à tous les artistes, ainsi qu’à leur maître monsieur Frédéric Figeac.
Félicitations à tous les artistes, ainsi qu’à leur maître monsieur Frédéric Figeac.
Mai
Dessin Mary Perly
« Dans chaque lieu il y a toujours le sacré qui sommeille. Pour le
dévoiler, il suffit d’un regard. »
C’est ce regard que pose Paul Morin sur les lieux comme sur les œuvres d’art.
En un itinéraire de vie, il nous
dépeint des paysages : des bords de
Loire à Mauves- sur- Loire en passant par le désert du sud algérien et
tunisien, se dessine une géographie
intime et poétique. Le poète nous promène en ses lieux privilégiés, les marais
salants de Batz- sur- Mer qui sont « levain de la beauté », la Chine,
pays pour lequel il a beaucoup d’affection.
« Dans l’instant et dans l’unique », Paul Morin explore l’âme
des paysages en Chine ou dans les marais
salants, « les chemins de terre se
transforment en chemins de ciel » et en chemins de sel.
S’offrent aussi au regard du lecteur des « jardins de l’esprit » car le poète nous emmène en
d’autres promenades, dans les musées, à
la rencontre des artistes et des œuvres d’art qui peuvent
le bouleverser, comme celles de Francisco Zurbaran , on entre alors dans l’espace-
temps du divin.Dans chaque œuvre souffle le sacré, il suffit d’un regard comme
celui de Paul Morin pour nous le
dévoiler. Ghislaine Lejard
L’écriture de Georges Drano est
concise, elle puise sa sève dans les éléments végétaux, métaphores de notre
condition humaine. Par petites touches, le poète peint l’âme qui ne cesse
d’attendre « le premier soleil ».
Ghislaine Lejard
Avril
Sainteté je marche vers toi
A Pauline
Le jour
se lève. Je marche. Mon corps porte les traces séchées du continent européen.
Ses peuples se dressent dans mes jambes. Les innombrables mains retournées à la
terre courent sur mes épaules, me soutiennent, espèrent que je conduise les
élans qu'elle me donnent vers la certitude. Je marche. Je parle l'ancien
français. Je parle le latin. Ma langue sait le grec. Me voici traversé par la
Loire. Me voici traversé par le Rhône. Par le Tigre et l'Euphrate et le Nil. Je
marche. Ma mémoire se baigne dans l'eau du Jourdain. Je suis sur le qui vive.
Mon refus de ne pas marcher comme un prince sur le fil sécurisant du rasoir
connaît le doute. Le doute rentre en moi. L'horreur économique me donne des
palpitations. La corruption dévore la prunelle de mes yeux. Je sais que je peux
tuer. Mon regard s'accroche à la voile triangulaire et blanche qui pénètre
l'horizon. Je marche. A chaque seconde, je pousse l'Icare à s'élancer dans le
ciel de mon corps. Mes bras me sont poussés pour que j'embrasse
l'extraordinaire vie. Je marche. Je crois en Dieu. Comment le nommer
aujourd'hui ? J'écrase le doute sous la marche de mon pas ferme. Je suis la
route que le phare de mon front m'indique. Le sang ruisselle par les pores de
ma peau. Le sang fait un cercle parfait à travers les prairies de mon corps.
Mon sang est rouge comme le ciel. Le ciel est accroché à mes épaules et flotte
en cape dans mon élan. Je marche. Je donne un regard de compassion aux cris des
tricheurs qui tentent de cimenter mes oreilles. Aux chants mensongers,
j'accepte de serrer les mains. Je marche. Je marche dans le flux du monde. Je
remplis mes muscles de l'énergie que m'injectent les plombeurs de vie. Je
marche. J'emprunte les escaliers qui ont été abolis. Je respire la glorieuse
musique des pyramides. Derrière mes pas, la floraison des arbres morts jaillit.
Je marche, le regard fixe, vers la plus vaste constellation de mon ciel azuré.
Je marche dans la pureté de sa musique qui m'élève. Sans aucun doute, voici la plus
haute cime de mon espérance. Sainteté je marche vers toi.
Gwen Garnier-Duguy
http://www.victor-ramirez.com/epintura.html
Mars
Interprétation stéréoscopique
Ekhehart Rautenstrauch
Février
Une poésie forte, humaniste, qui
puise au cœur de la croyance sa lumière. Cette écriture est habitée et porte
l’espérance, ce que traduit bien la partie 3 du recueil,
intitulée : « Une histoire d’espérance ».Jean-Pierre
Boulic nous donne à lire une poésie bretonne, de « sable, de terre »
et de foi. G.L
Art postal
Janvier
Pour Arlette et Francis
Chaumorcel, le noir et le blanc sont reflets de l’âme, une âme poétique, toute
lumineuse. En ce village où « surgit l’enfance », une enfance en noir
et blanc quand on a connu la guerre, ils nous promettent que toujours en cette
vie, la lumière passe « entre le mur blanc et le rocher noir ». Les
poèmes sont courts, ciselés et ajustés au plus près des images du photographe.
En ce recueil, deux regards posés sur le monde pour dire l’intemporel.
Pour Arlette et Francis
Chaumorcel, le noir et le blanc sont reflets de l’âme, une âme poétique, toute
lumineuse. En ce village où « surgit l’enfance », une enfance en noir
et blanc quand on a connu la guerre, ils nous promettent que toujours en cette
vie, la lumière passe « entre le mur blanc et le rocher noir ». Les
poèmes sont courts, ciselés et ajustés au plus près des images du photographe.
En ce recueil, deux regards posés sur le monde pour dire l’intemporel.
Fêtons l’Épiphanie en poésie
Une balance romaine
Rend la justice épicière
Blanche sur un linteau rouge
À l’entrée de sa chapelle.
Dedans côté lune
Un ciel bleu
tentation ;
Le soleil est plus gris.
En route vers la mer
Les rois mages s’arrêtent
Comme des enfants sages
À la crèche des santons
Tous les ans leur vient une
étoile
Comme sur le chemin de
Castille.
Emmanuel Hiriart La môme Espérance ed éditinter