Septembre
Dessin : Chris Mestas
Un extrait du recueil manuscrit : "Carta do nomada ferido a tempo" de Porfirio Al Brandao ( n° 11 )
Juillet -Août
Peinture sur toile de Osama El Hefny |
Paul de Roux (poète) est décédé le dimanche 28 août 2016 à Marseille(79 ans)
« Je brouille le monde en moi. Le chaos intérieur
donne un reflet chaotique du monde. Je ne vois rien, je n’entends rien, je ne
sens rien. La perte est immense. Et comme elle était modeste, la provende que
je faisais à travers champs ! Quelques piécettes de l’incalculable fortune
proposée. Aujourd’hui cependant, seule leur réminiscence conserve un certain
éclat dans la besace du passé. La lumière, le vent, ce qui ne se stocke pas, ne
s’emporte pas dans la poche, cela seul peut-être s’accorde à quelque chose de
très intime, en un point où cœur, sens, esprit coïncident, se
confondent. »
Juin
Une œuvre offerte par l'artiste Anibal Monteiro
Mai
Marque page Jean Le Boël - Isabelle Clément |
Une œuvre de Marie-Françoise Hachet |
Avril
Un collage de Eve Eden, technique mixte. |
Pour tout savoir des joies et des angoisses qui animent ce passionné qui "vit essentiellement en poésie", en homme libre et altruiste, partageant ses rencontres et les offrant , pour son plaisir et celui de ses lecteurs.
Mars
Lumen Christi / Chantal Giraud
Découvrir le blog de l'artiste: http://chantalgiraud.com/
Un site pour découvrir une jeune prodige en poésie.
Sabine Sicaud , née le 23 février 1913 à
Villeneuve-sur-Lot et morte le 12 juillet 1928 dans la même commune.
Février
Une œuvre de Renaud Allirand, encre de Chine sur papier |
Une célébration de la vie, l’arbre métaphore de l’homme nous appelle à regarder le ciel.
Une ode à la fragilité et à la simplicité, quand le poème devient méditation pour dire «l’humus de la vie » et l’envol des « oiseaux de la liberté ». G.L
Janvier
Une œuvre de Sophie Lemarié (art textile) |
Jean-Luc
Pouliquen Georges Pompidou Un président passionné de poésie ed
L’Harmattan
Alain
Pompidou , le fils , préface cet essai, retenons cette phrase : « Sa passion pour l’expression poétique
l’aidera à faire face aux aléas et aux difficultés de l’action. »
Jean-Luc
Pouliquen met en lumière cette passion de la poésie qui fut avec Georges Pompidou
au cœur du pouvoir, il a voulu comme il le dit : « La saisir dans toute son ampleur, la suivre
dans le développement d’une vie, montrer comment elle chemine avec l’action
politique et comment elle peut l’inspirer. »
3
textes de Georges Pompidou à la fin de l’ouvrage éclairent sur la réalisation
de son Anthologie de la poésie française
parue en 1961 aux éditions Hachette. G.L
Décembre
Une œuvre de Smith Smith: les Mondes Parallèles , collage technique mixte |
Le blog de Michel Le Sage
Pour un partage en art et poésie
Kisstinic m
Novembre
C'est une petite gare comme il y en a
Dans les poèmes de Cadou comme à Louisfert
À l'écart du bourg où il attendait ses amis
Cette petite gare où les trains ne passent plus
Depuis longtemps toute fleurie respirant la vie
C'est une petite gare avec des portes vertes
Des portes vitrées et l'horloge sur le quai
Avec les chiffres bien visibles bien lisibles
Les rails ont disparu les voyageurs avec
Sacs et valises effacés par le temps qui passe
Ils ne sont pas loin pour certains ils se reposent
Du voyage de la vie au cimetière de
Saint- Sébastien-sur- Loire à deux cents mètres de là
Tu y es Gilles avec tes frères et tes parents
Est-ce que tu prenais le train enfant ici ?
À la gare d'Anjou il suffit de passer
La porte d'avoir ses yeux sur soi sa tête et
Son cœur pour recevoir les collages de Ghislaine
Lejard cannettes de bières rouillées rehaussées
De jaune de rouge de bleu et autour papiers
Déchirés collés assemblés et l'on pense à
Villéglé au pop art à Warhol à Lichtenstein
C'est plein de vie de force de l'intensité
Des villes de douceur aussi vous pensez à
Mais vous n'avez jamais vu ça jubilation.
Quelle émotion quand on reçoit un tel poème.
Il y a mes collages mais aussi la présence de Gilles Pajot trop tôt disparu, de Cadou.De Louisfert à Saint-Sébastien la poésie voyage et passe par la petite gare d’Anjou…
Il y a mes collages mais aussi la présence de Gilles Pajot trop tôt disparu, de Cadou.De Louisfert à Saint-Sébastien la poésie voyage et passe par la petite gare d’Anjou…
( Exposition Saint-Sébastien-sur-Loire
les 8-9-10 2016 )
Un collage de Michel Coquery
Octobre
Un collage de Guy Savel
la Porte 2015
Une poésie tout en douceur ; l’amour maternel pour dire
l’étonnement et le bonheur de donner la vie, d’aimer, de regarder les enfants,
de les serrer dans ses bras, de leur tenir la main…
Dire la quiétude de l’instant présent ; et pourtant, on ne peut
pas arrêter le temps, déjà les visages et les corps changent. Les verbes comme
les souvenirs se conjuguent au passé. Les enfants doivent être libres, ce n’est
plus à la mère de dessiner sur la page la trace de ces moments, c’est à
l’enfant d’écrire sur la page blanche de sa vie, en toute liberté. G.L
Septembre
Une œuvre de Melissa Ferreira
Extraite d'un carnet / atelier galerie : 8, rue des Abbès Tanguy Pont-Aven |
Un récit de voyage qui nous
emporte en Grèce, de Athènes à Delphes,
sous le regard des dieux et à l’ombre des grands textes : Euripide,
Platon, Socrate… Entre poésie et philosophie Bernard Grasset médite sur
l’apport culturel qu’elle nous a laissé et s’interroge sur le monde
d’aujourd’hui. Visiter la Grèce, c’est s’aventurer en cette civilisation
antique et s’interroger sur le présent. C’est aussi un voyage initiatique,
car c’est celui d’un père accompagné de son fils ; voyager c’est
transmettre et tracer une voie humaniste qui ouvre sur une éthique universelle
et intemporelle. Un récit à lire et à méditer. G.L
Août
3 dessins de Auck , tout en
douceur et en lumière accompagnent les 3 poèmes de Colette Nys-Mazure dédicacés
à Henry Bauchau.
Les mots pour dire le monde qui
nous entoure et sa beauté ; apercevoir la lumière qui console, savoir se
tourner vers l’horizon et parfois rejoindre la présence qui se tapit au cœur du
silence et du vide. Colette Nys-Mazure écrit « dans l’aube nue », au
plus près du secret et dit l’émerveillement à vivre le quotidien. G.L
Une photo de Maria Desmée
Parue dans la revue Comme en poésie |
Juillet
Un collage de Robert Empain
Carton et papiers gouachés 29x45cm |
Texte manuscrit de Fabienne Thomas |
Juin
Frederi Lipczynski
collage technique mixte sur papier. |
IL SUFFIT
Il suffit d’un mot
Pour traverser le silence,
D’une vague perdue
Pour entrevoir la mer.
Il suffit d’une épine
Pour connaître la rose,
D’une entaille de lumière
Pour que s’ouvre la nuit.
Il suffit d’une vie
Pour atteindre la mort,
D’un seul geste d’amour
Pour toucher l’infini.
Jean-Marie La Frenière
Il suffit d’un mot
Pour traverser le silence,
D’une vague perdue
Pour entrevoir la mer.
Il suffit d’une épine
Pour connaître la rose,
D’une entaille de lumière
Pour que s’ouvre la nuit.
Il suffit d’une vie
Pour atteindre la mort,
D’un seul geste d’amour
Pour toucher l’infini.
Jean-Marie La Frenière
à découvrir le site de l'auteur
http://lafreniere.over-blog.net/
Mai
Poème collage de Marie Chaudet Solac |
Avril
Un collage de Adriana Langtry |
Katherine L. Battaiellie La robe de mariée éditions maguerite waknine |
En un long monologue intérieur,
l’auteure nous entraîne dans les pensées de Marguerite Sirvins ; elle
faire revivre son rêve nuptial, ses noces poétiques et mystiques avec le
Bien-aimé, pour une ode ultime, à la vie , à l’espoir ; une quête d’absolu
dans ce monde de la maladie mentale qui fut le sien. Une quête artistique
aussi, à la lumière de la création que symbolise la robe de mariée ; son
œuvre que Marcel Duchamp reconnaîtra comme œuvre majeure de l’art brut.
Ghislaine Lejard
Mars
Une œuvre de Renaud Allirand
Paysage imaginaire (gouache 2008) |
Le
poème en ouverture définit parfaitement le lien qui se tisse entre la poésie et
la peinture.
« Le geste du peintre » et
« le chant du poète » sont bien odes à la vie et à la mort, comme le
souligne le deuxième poème. L’ensemble poétique est un chant lyrique fort, fait
de questionnements sur le sens de la vie et sur la place de l’écriture et de
l’art. Les dessins de Joan Jordà aux traits déchirés voire torturés font
cohabiter le noir et le rose, ils s’accordent à l’écriture de Béatrice Bouffil
faite de tristesse et de douceur, une écriture rédemptrice où le ciel « est habillé de laine et parsemé de
croix ».
Une
très belle mise en page des poèmes et des dessins font de ce recueil un livre
d’art.
Ghislaine Lejard
Essentielle, telle devrait être la
volonté
de la Poésie alliée à la Peinture,
ouverte à l’étendue de toute harmonie,
navette pour retisser les voiles.
N’être que l’essentiel du bagage des
hommes
partant vers l’avenir.
Un avenir soudé par notre acharnement
à récréer des liens au centre de
l’humain.
Février
Une œuvre de Sophie Pardo tout en légèreté et poésie.
En un itinéraire minéral et ancestral, les pierres sont signes et
nous indiquent « l’autre chemin » ; comme autant de reliques
venues du fond des âges, elles ouvrent la « porte du monde ». Pierres
dressées, couchées, amoncelées d’où jaillit la mémoire. Elles captent la
lumière et l’ombre de nos vies en quête d’invisible.
Ghislaine Lejard
Janvier
Entrer dans l’œuvre de Jean-Pierre Otte avec "L’amour au jardin", c’est goûter la sensualité du verbe et sa
poésie servie par la grande richesse du vocabulaire et la maîtrise
de la langue pour la rendre encore plus vivante et truculente.
Vous saurez tout sur l’étonnante
tromperie de l’orchidée abeille, les interdits de la primevère, la stratégie de
l’amour . Jean-Pierre Otte est bien comme nous le dit dans sa préface Jacques
Lacarrière « Un homme profondément
et patiemment instruit du secret des sens et des saisons, un homme qui serait
et qui est en fait un jardinier d’amour. »
Ghislaine Lejard
Une œuvre de René Patron
Décembre
Une aquarelle de Caroline François-Rubino
Une autobiographie poétique, un témoignage lumineux pour dire que la poésie est source de vie et qu'elle est rédemption. Nous entrons avec Brigitte Maillard dans ce "dialogue intime, intense, vrai, doux et lumineux." où même "la mort est en vie". Après les épreuves et la mort toute proche, la poète peut dire: " J'ai soulevé le voile et j'ai vu la poésie se glisser entre les mots du monde, comme de l'amour."
Ghislaine Lejard
Novembre
Passagèrement Frédéric Clément La Cachotterie
Les
photographies et le texte dialoguent en parfaite harmonie, et nous emportent en
un voyage onirique et poétique entre ciel et terre, entre terre et mer, pour
une rencontre insolite. Entre silence et solitude « passagèrement », nous voguons, nous volons vers l’ailleurs.
Elle
parle avec le chat Arlette
Chaumorcel Editions Henry
En
ce long poème, comme une ode émouvante, « elle » nous dit la vie qui
s’en va et celle qui s’en est allée. Elle dit l’absence « du vieux parti sans bruit, à l’orée de l’automne » ; la
solitude qui elle, s’installe, en compagnie du chat. Il la veille, la
surveille, il reste là, égal à lui-même, immuable dans son rythme quotidien, du
jardin à la maison. Il sait revenir quand la vieille l’appelle et aime se lover
au creux des bras, au creux des draps. Il accompagne celle qui sait qu’il est
déjà bien tard et qui lui murmure :
« Il est tard
et déjà
les roses d’après moi s’ouvrent en
d’autres jardins. »
Ghislaine Lejard
Une très belle définition de la poésie
Un poème de Jean Lavoué
Pour Lise
La poésie
Est aux mots
Ce que la prière
Est au silence
Ce que la musique
Est à l’espace
Ce que le bleu
Est à la nuit
Ce que la fenêtre
Est au ciel
Ce que la peinture
Est à l’ouvert
Ce que l’amour
Est à la joie
La voie de traverse
La clé du passage
La percée vers l’ici-là
Octobre
Pour une rencontre en poésie et en collage
vient de paraître aux éditions PJ Varet
Un très beau site et une œuvre à découvrir celle de
Sylvia Netcheva
sylvianetcheva.artducollage.com/
Éditions La Porte
Méditation
et interrogation, quelle est cette voix qui nous habite ?
Pourquoi
les mots, ils sont si souvent insuffisants, pour dire les pas qui « trébuchent » ; les mots
restent le plus souvent en attente, car face à l’essentiel, que dire ?
sinon que « tout est passé ou à
venir ». Seul le chant du monde…si nous savions l’entendre, « si nous savions vraiment », « nous livrerions nos cœurs »,
peut-être…
Ghislaine Lejard
Septembre
Une œuvre sur papier de Corinne Rouveyre |
Août
Une œuvre de Robert Empain "Résurrection" collage (45x65) 1995 |
Juillet
Une œuvre de l'artiste italien Giulio Cesare Matusali
Françoise Vignet
Extrait de Journal de
mon talus.
Vignes d’hiver
Douces pentes de terre brune - étale comme à marée basse –
plantées de pieux argentés par la pluie.
Leurs lignes scintillantes enjambent les collines, emmènent
sous le ciel vers le versant caché
Où frémit la lumière, où libre naît le Chant.
Une œuvre de Talou |
Une artiste à l'élan vital communicatif. Une œuvre singulière qui capte le mouvement, l'énergie; transmet la joie et le bonheur d'être.
Une poésie lumineuse, de recueillement et d'émerveillement quand le poète se met à l'écoute du monde et sait dire l'Ineffable et "nous emporte au vent de l'ancolie" pour nous rappeler que "tout sauf l'essentiel/s'éparpille quand rit la divine folie" . ThierryGaudin accompagne de ses encres dépouillées les poèmes de Nicole Laurent-Catrice.
Mai
Une œuvre de Pierre Cornière à la galerie Albane Nantes
Titre : S'entraîner au passage des ravins |
Une poésie traversée de lumière et de spiritualité qui sait dire le silence et les instants de grâce. Une poésie de partage qui nous montre l'essentiel "des jours".
Un
récit envoûtant, une écriture singulière qui traduit bien la force et la
fragilité qui traversent la vie, toute vie…
Martine Le Bidan ( Murmures ) acrylique sur toile + glacis à l'huile 120 x80 cm |
Mars
Un collage de Marino Rossetti |
Après la pluie...
J'aime les arbres après la pluie
Troncs plus sombres
Exhalaison des brumes
Odeurs de bois mouillés
Moiteurs d'écorces, sueurs des feuilles
Après la pluie...
Soleil sur les cimes
Chants...
Des oiseaux retrouvés
Larmes évanouies
Dans le bruit des gouttes s'estompant
Tout semble respirer...
Étonnante vie
J'aime les arbres après la pluie...
Les arbres parce qu'ils n'ont rien d'autre à dire
Que leur envie de grandir
Seuls contre tous...
Ont-ils un cœur caché
Loin sous l'écorce
L'oreille collée rien ne semble battre
Pensez : un arbre sans cœur...
C'est facile à abattre
Les arbres
Parce qu'ils n'ont rien à donner
Et qu'on voudrait tout leur prendre
Même l'ombre
Quand ils deviennent complices du soleil
Nos pas d'hommes
Sur les humeurs d'humus
Et la mousse, si verte, si humide
Gorgée d'eau comme une éponge
Vers le ventre de la terre
L'eau de la pluie plonge
Mille racines puisent
Mille sources donnent à boire
A ce géant de bois
A ce grand arbre debout
Qui se tient devant moi
Qui se tient devant nous
Immense et péremptoire
Les arbres, les grands arbres nous aiment
Le saurons nous un jour ?
Les arbres
Les grands arbres qui deviennent
Nos envies de forêts
J'aime...
..............Les arbres...
....................................Après la pluie...
Troncs plus sombres
Exhalaison des brumes
Odeurs de bois mouillés
Moiteurs d'écorces, sueurs des feuilles
Après la pluie...
Soleil sur les cimes
Chants...
Des oiseaux retrouvés
Larmes évanouies
Dans le bruit des gouttes s'estompant
Tout semble respirer...
Étonnante vie
J'aime les arbres après la pluie...
Les arbres parce qu'ils n'ont rien d'autre à dire
Que leur envie de grandir
Seuls contre tous...
Ont-ils un cœur caché
Loin sous l'écorce
L'oreille collée rien ne semble battre
Pensez : un arbre sans cœur...
C'est facile à abattre
Les arbres
Parce qu'ils n'ont rien à donner
Et qu'on voudrait tout leur prendre
Même l'ombre
Quand ils deviennent complices du soleil
Nos pas d'hommes
Sur les humeurs d'humus
Et la mousse, si verte, si humide
Gorgée d'eau comme une éponge
Vers le ventre de la terre
L'eau de la pluie plonge
Mille racines puisent
Mille sources donnent à boire
A ce géant de bois
A ce grand arbre debout
Qui se tient devant moi
Qui se tient devant nous
Immense et péremptoire
Les arbres, les grands arbres nous aiment
Le saurons nous un jour ?
Les arbres
Les grands arbres qui deviennent
Nos envies de forêts
J'aime...
..............Les arbres...
....................................Après la pluie...
Piero dela Luna
Février
© François Garros Résistance en hommage à Charlie |
Janvier
2 Collages en duo
Pierre-Jean Varet
Sylvia Netcheva
Décembre
Les mots du poète Jean-Louis Clarac accompagnent des créations de Françoise Cuxac pour un livre unique " Incarnations " dont voici un extrait :
Quand l’image se fait poème visuel…
Deux livres où peintures et poésies s’accompagnent en
parfaite harmonie, la plasticienne Nathalie Fréour met en résonance ses
couleurs avec les mots des poètes Hélène Cadou et Bruno Doucey. Dans un parfait
équilibre, poèmes et images s’enrichissent mutuellement. SUPERBE !
Novembre
Jean-Paul Friol Collage 4 150 x 150 |
Octobre
Renéfrance 1946-2010 ( peintre et poète)
Une œuvre, entre peinture, poésie et musique, inspirée par la Bretagne et les légendes celtiques.
Une œuvre, entre peinture, poésie et musique, inspirée par la Bretagne et les légendes celtiques.
À genoux, les mains en prière
Je te salue Bretagne.
Toi si sauvage, si altière.Je veux chanter ta lumière
Sur les bords de ton rivage.
Viviane huile sur toile, plastique 40 x 56 cm 1999 |
Bercée par les flots en colère
Le vent toujours en croisière
Me raconte tes légendes d’un autre âge :
Les rêves immortels de Lancelot et Perceval
De Mélusine et de Merlinsi peu sages.
Des farfadets dansant dans les bocages.
Qui croit encore à tous ces mirages ?
Parfois on entend binious et bombardes,
Sonner là-bas en lisière.
Ne serait-ce pas le glas ?
Dernière épreuve des veuves marinières.
Pourtant, le vent joue toujours dans les haubans
Mais ce sont ceux des bateaux frais rutilants
Des marins du dimanche.
Lasse, je ferme les yeux et quitte la terre.
Je m’embarque sur la mer
Et je chante Ô Bretagne ton chant millénaire.
Renéfrance, Bretagne, carnets, 2000
Septembre
http://www.janladrou.com/galerie.html
Un poème de Roland Cornthwaite
Percé au cœur
La blessure des anges
S’épanche sur la terre
Neige dans la brise
Le fleuve tremble de perdre
Le tain de son miroir
C’est la fête des peupliers
Qui ensemencent les berges
Dans le silence du soir
Août
Alain Hélissen extrait de Figures livre unique |
Gravure manière noire Laurent Schkolnyk |
Juillet
Œuvre en papier de l'artiste coréenne Lee Min-Kyung |
Juin
Yves Baudry Le nid de l'aube 100x 73 cm pastel huile sur drap de lin |
Mai
Sculpture de Coline Loubert |
Pour accompagner la
sculpture un extrait du poème la mer qu’on
voit danser de Mario Urbanet
la mer cache un arc-en-ciel dans chaque coquillage
la promesse d’un ailleurs merveilleux
dans le chant
des gréements
un message
fraternel dans l’aile du goéland…
Avril
N D de Parménie Photo: Michel-Xavier Fressard © |
poème: Béatrice Libert illustration: Nancy Pierret Editions: SOC & FOC |
Mars
Frère Jean-Pierre survivant de Tibhirine Photo de Bruno Rotival |
Février
Au
soir nuage noir d’étourneaux
envol
qui s’élève en tornade
volute
tournoyante
qui
vire et se déchire
pour
filer au fond du ciel
profond.
Nicole Laurent-Catrice
Illustration de Patrick Derouard ( Rivage des rêves Ed: Solair )
À découvrir le site de Catherine Dressayre
Un coup de cœur pour la collection « les jardins de l’estran ».
Catherine Dressayre
photographie la calligraphie des paysages.
Janvier
Collage de Pierre-Jean Varet |
En Bretagne
les nuages sont là
pour décorer le ciel
et la pluie
pour laver les yeux
de ceux qui doutent
du soleil
En Bretagne
le sonneur
n'a que le noir et le blanc
pour appeler à la vie à la
mort
mais toutes les couleurs
dansent
sous les sabots du vent
En Bretagne
la mer lèche la terre
au goût de sel et de lambic
En Bretagne
j'ai l'amour qui bat
cœur de Breizh.
Le vent souffle de derrière
la maison
le train siffle dans la
pluie
le jardin sent la sardine
c'est signe de chahut à
venir
en ce jour marial
Anne se baigne dans les
rouleaux
nue
la vague refait les ourlets
à sa robe
le soleil de Bretagne est si
pudique
qu'il se voile la face
Les goélands sont à quais
et discutent du temps
qui n'est plus comme avant
Demain après demain
l'été reviendra sécher les
hortensias
Anne s'étendra entre les
dunes
Le soleil
le si doux soleil de
Bretagne
caressera ses bras blancs
Maudits soient les hommes
qui maltraitent le ciel
où les migrateurs commencent
à s'égarer.
Alain
Lebeau / La mer se noie
Décembre
Technique mixte 1840 Pascal Bouchet Almanach 2014 Ed du Petit Véhicule |
La
moisson est dite
La moisson
est dite, laissant ses motifs infuser le silence, laissant les yeux s’éprendre
de ses lueurs, laissant les mains s’échauffer.
La vendange
est dite, laissant son vermeil transfuser les terres, laissant les lèvres
goûter ses rêves, laissant les mains s’enivrer.
Les noces
sont dites, nous laissant tout le temps au monde, le temps des griseries et des
cueillettes.
Chacun peu,
dans la large palette, surprendre son reflet, lever son écho, encrer son trait
d’union.
Chacun peut
appuyer son passage.
Jean- Pierre Sautreau
(Mikado
des signes ed Soc et Foc)
Novembre
Les mots pour accompagner les peintures ou les
peintures pour accompagner les mots…
Dans ce très beau recueil Chemin de feu aux éditions Le lavoir Saint-Martin, les poèmes de
Bernard Grasset et les tableaux de Geneviève Roch entrent en résonance
poétique, le livre se construit en un dialogue fraternel, deux expressions
artistiques se rencontrent pour faire œuvre commune et communier à l’indicible
. La poésie du livre se situe à ce point de la rencontre entre les couleurs et
les mots. On sent bien que ces poèmes en prose sont nés du silence et de la
contemplation. Regarder pour dire l’âme du tableau, pour en traduire la lumière
et tracer un chemin de passion créatrice, un chemin de vie, un très beau
« chemin de feu », pour
traverser « la nuit silencieuse »
et déboucher sur un « paysage
auroral » ou « l’aube sans
fin murmure aux pas du voyageur ».
Ghislaine Lejard
le site de Jean-Boulic
http://perso.numericable.fr/pierre.yves.boulic/JPB/Jean-Pierre_BOULIC.html
Sur un trottoir de Vienne nous déambulons
Pelouse tavelée de feuilles fraîchement tombées
Jaune lumière
Les arbres s’effeuillent tout autour de nous
Pluie sèche
Long souffle de vent
Pluie d’or
Papillons
Tourbillonnent
En essaim
Nous enrobent
Jolie caresse
et joyeux silence.
Patrick Joquel
(
Extrait de Vienne, novembre 08)
Octobre
Coup de cœur :
le site d’Anne-Yvonne Pasquier
http://emergences.onlc.fr/
Christian Alle |
Septembre
Une histoire humaine de terre et d’amour, de peines
et de joies. Une histoire de famille, de trahison et d’abandon. Au bout du
chemin, comme au début, une petite fille pour la résilience et le pardon ;
avec les mots de la poésie pour livrer ce qui a été trop longtemps gardé dans le cœur, des images de guerre, mais aussi d’oiseaux…
pour aller plus loin, au-delà de la peine, sans jamais oublier le pays, aux
paysages d’herbe qu’on ne sent plus, mais, un pays d’où viennent encore bien
« des bruits d’amour ». Cécile Guivarch rend un magnifique hommage à
ces ancêtres dont « l’histoire ne s’efface pas », une histoire à
revivre par elle qui « se lève à l’autre bout d’elle-même… » pour
commencer « son livre par la fin ». G.L
« qui vous dira mes aïeux
n’avons cessé de penser à vous
vos silences écoulés de cœur en cœur
vos sangs mêlés de rivières
vous reteniez votre souffle
vous n’avez jamais été aussi proches
à frémir ainsi sur nos épaules
vous êtes nos morts
le ciel vous empêche de glisser. »
Extrait du recueil
Un dessin d'Arlette Chaumorcel
Juillet - Août
Collage: Adriana Langtry-Carreri ( Italie ) |
À découvrir le site de Carole Chollet- Buisson |
http://carole.chollet.over-blog.com/ |
Dans le cadre d’un projet
artistique, des élèves de CM1 :
9/10 ans et CM2 : 10/11 ans de l’école publique de Penne d’Agenais,
ont observé et étudié des collages sur
mon blog.
Ils ont ensuite réalisé de très
beaux collages dont voici 2 exemples.
Félicitations à tous les artistes, ainsi qu’à leur maître monsieur Frédéric Figeac.
Félicitations à tous les artistes, ainsi qu’à leur maître monsieur Frédéric Figeac.
Mai
Dessin Mary Perly
« Dans chaque lieu il y a toujours le sacré qui sommeille. Pour le
dévoiler, il suffit d’un regard. »
C’est ce regard que pose Paul Morin sur les lieux comme sur les œuvres d’art.
En un itinéraire de vie, il nous
dépeint des paysages : des bords de
Loire à Mauves- sur- Loire en passant par le désert du sud algérien et
tunisien, se dessine une géographie
intime et poétique. Le poète nous promène en ses lieux privilégiés, les marais
salants de Batz- sur- Mer qui sont « levain de la beauté », la Chine,
pays pour lequel il a beaucoup d’affection.
« Dans l’instant et dans l’unique », Paul Morin explore l’âme
des paysages en Chine ou dans les marais
salants, « les chemins de terre se
transforment en chemins de ciel » et en chemins de sel.
S’offrent aussi au regard du lecteur des « jardins de l’esprit » car le poète nous emmène en
d’autres promenades, dans les musées, à
la rencontre des artistes et des œuvres d’art qui peuvent
le bouleverser, comme celles de Francisco Zurbaran , on entre alors dans l’espace-
temps du divin.Dans chaque œuvre souffle le sacré, il suffit d’un regard comme
celui de Paul Morin pour nous le
dévoiler. Ghislaine Lejard
L’écriture de Georges Drano est
concise, elle puise sa sève dans les éléments végétaux, métaphores de notre
condition humaine. Par petites touches, le poète peint l’âme qui ne cesse
d’attendre « le premier soleil ».
Ghislaine Lejard
Avril
Sainteté je marche vers toi
A Pauline
Le jour
se lève. Je marche. Mon corps porte les traces séchées du continent européen.
Ses peuples se dressent dans mes jambes. Les innombrables mains retournées à la
terre courent sur mes épaules, me soutiennent, espèrent que je conduise les
élans qu'elle me donnent vers la certitude. Je marche. Je parle l'ancien
français. Je parle le latin. Ma langue sait le grec. Me voici traversé par la
Loire. Me voici traversé par le Rhône. Par le Tigre et l'Euphrate et le Nil. Je
marche. Ma mémoire se baigne dans l'eau du Jourdain. Je suis sur le qui vive.
Mon refus de ne pas marcher comme un prince sur le fil sécurisant du rasoir
connaît le doute. Le doute rentre en moi. L'horreur économique me donne des
palpitations. La corruption dévore la prunelle de mes yeux. Je sais que je peux
tuer. Mon regard s'accroche à la voile triangulaire et blanche qui pénètre
l'horizon. Je marche. A chaque seconde, je pousse l'Icare à s'élancer dans le
ciel de mon corps. Mes bras me sont poussés pour que j'embrasse
l'extraordinaire vie. Je marche. Je crois en Dieu. Comment le nommer
aujourd'hui ? J'écrase le doute sous la marche de mon pas ferme. Je suis la
route que le phare de mon front m'indique. Le sang ruisselle par les pores de
ma peau. Le sang fait un cercle parfait à travers les prairies de mon corps.
Mon sang est rouge comme le ciel. Le ciel est accroché à mes épaules et flotte
en cape dans mon élan. Je marche. Je donne un regard de compassion aux cris des
tricheurs qui tentent de cimenter mes oreilles. Aux chants mensongers,
j'accepte de serrer les mains. Je marche. Je marche dans le flux du monde. Je
remplis mes muscles de l'énergie que m'injectent les plombeurs de vie. Je
marche. J'emprunte les escaliers qui ont été abolis. Je respire la glorieuse
musique des pyramides. Derrière mes pas, la floraison des arbres morts jaillit.
Je marche, le regard fixe, vers la plus vaste constellation de mon ciel azuré.
Je marche dans la pureté de sa musique qui m'élève. Sans aucun doute, voici la plus
haute cime de mon espérance. Sainteté je marche vers toi.
Gwen Garnier-Duguy
http://www.victor-ramirez.com/epintura.html
Mars
Interprétation stéréoscopique
Ekhehart Rautenstrauch
Février
Une poésie forte, humaniste, qui
puise au cœur de la croyance sa lumière. Cette écriture est habitée et porte
l’espérance, ce que traduit bien la partie 3 du recueil,
intitulée : « Une histoire d’espérance ».Jean-Pierre
Boulic nous donne à lire une poésie bretonne, de « sable, de terre »
et de foi. G.L
Art postal
Janvier
Pour Arlette et Francis
Chaumorcel, le noir et le blanc sont reflets de l’âme, une âme poétique, toute
lumineuse. En ce village où « surgit l’enfance », une enfance en noir
et blanc quand on a connu la guerre, ils nous promettent que toujours en cette
vie, la lumière passe « entre le mur blanc et le rocher noir ». Les
poèmes sont courts, ciselés et ajustés au plus près des images du photographe.
En ce recueil, deux regards posés sur le monde pour dire l’intemporel.
Pour Arlette et Francis
Chaumorcel, le noir et le blanc sont reflets de l’âme, une âme poétique, toute
lumineuse. En ce village où « surgit l’enfance », une enfance en noir
et blanc quand on a connu la guerre, ils nous promettent que toujours en cette
vie, la lumière passe « entre le mur blanc et le rocher noir ». Les
poèmes sont courts, ciselés et ajustés au plus près des images du photographe.
En ce recueil, deux regards posés sur le monde pour dire l’intemporel.
Fêtons l’Épiphanie en poésie
Une balance romaine
Rend la justice épicière
Blanche sur un linteau rouge
À l’entrée de sa chapelle.
Dedans côté lune
Un ciel bleu
tentation ;
Le soleil est plus gris.
En route vers la mer
Les rois mages s’arrêtent
Comme des enfants sages
À la crèche des santons
Tous les ans leur vient une
étoile
Comme sur le chemin de
Castille.
Emmanuel Hiriart La môme Espérance ed éditinter